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Planification écologique : les 4 objectifs fixés pour l’agriculture

L'augmentation des surfaces prairiales, des cultures de légumineuses, ou encore l'implantation de haies font partie des leviers identifiés par l'Etat pour décarboner l'agriculture française.

Le tableau de bord de la planification écologique, publié par le gouvernement, explicite les quatre objectifs pour décarboner le secteur agricole français à l’horizon de 2030.

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« Mieux préserver » et « mieux se nourrir » font partie des cinq chantiers de la planification écologique, l’objectif étant de réduire de 50 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Le tableau de bord, publié sur le site du gouvernement, détaille les objectifs attribués au secteur agricole.

Les leviers d’action pour parvenir à ces objectifs sont encore en discussion, comme l’a confié le secrétaire général à la planification écologique devant la commission du développement durable le 19 juillet dernier.

1. Changer les pratiques sur la fertilisation azotée

Pour réduire ses émissions de GES, l’agriculture française doit optimiser l’usage de l’azote minéral. Le gouvernement s’est fixé l’ambition de réduire de 30 % les volumes d’engrais minéraux entre 2019 et 2030. Cela représente une économie de 4 MtCO2eq.

Cette stratégie s’accompagne d’un développement des surfaces cultivées sous le mode biologique. L’État se fixe un objectif de 21 % de SAU convertie en 2030 pour réduire nos émissions de 4 MtCO2eq.

Il propose également d’accélérer le développement des cultures de légumineuses. Les surfaces doivent être multipliées par deux pour atteindre 2 millions d’hectares en 2030 et réduire les émissions de GES de 2 MtCO2eq.

2. Baisser les émissions en élevage

Le gouvernement souhaite également accompagner la transition vers « un élevage plus durable ». Pour réussir à diminuer de 5 MtCOeq les émissions de GES, les émissions annuelles de méthanes attribuées à l’élevage doivent être réduites de 13 % entre 2019 et 2030.

Cette diminution doit s’accompagner d’une évolution des régimes alimentaires. Le gouvernement compte sur une réduction de consommation annuelle de 50 milliers de tonnes équivalent carcasse d’ici à 2030. Une action qui permettrait de baisser de 5 MtCO2eq les émissions de GES.

3. Sortir des énergies fossiles

La planification écologique entend également sortir des énergies fossiles et améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et engins agricoles. Pour réduire de 2 MtCO2eq les émissions de GES, l’État entend diminuer de 20 % les émissions annuelles domestiques des engins, moteurs et chaudières agricoles.

4. Stocker du carbone

Le document précise également le rôle de l’agriculture dans le stockage du carbone. Évaluées à 14,8 Mha en 2019, les surfaces prairiales devront augmenter de 6 % pour atteindre 15,7 Mha en 2030. Le linéaire de haies devra, quant à lui, progresser de 3,4 % pour atteindre 790 km de linéaires d’ici à 2030. Ces deux leviers permettront de réduire chacune nos émissions de 2 MTCO2eq.

En parallèle, le gouvernement prévoit de réduire de 19,9 kha à 7,1 kha l’artificialisation des sols agricoles, forestiers et naturels. Une action qui économiserait 4 MtCO2eq.

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